Solosoliloque

Presse

Solosoliloque

la danse de l'exil

« Je parle demillions d'hommes à qui l'on a inculqué savamment la peur, le complexed'infériorité, le tremblement, l'agenouillement, le désespoir, le larbinisme »(Aimé Césaire, « Discours sur le colonialisme »). Par cet emprunt au chantre dela négritude, le chorégraphe et danseur toulousain, Alexandre Fernandez,désigne sa démarche : parler du vécu des exilés, de cette « désintégration desa propre identité que suppose bien souvent l'intégration en terre étrangère ».Ce sont à la fois les deux extrêmes de cette problématique qu'il évoque dansson spectacle : « Solosoliloque », joué au Ring jusqu'à samedi. La volonté oula nécessité de « partir », toutes les humiliations, les déceptions qu'il fautsubir sans broncher pour s'adapter ailleurs. Le retour sur soi est la conditionnécessaire à la « recomposition » de l'être « désintégré » qui retrouve enrefaisant le chemin à l'envers, tout celui qu'il était à l'origine. Savéritable identité.

En tant quedanseur épaulé par une plasticienne experte dans le travail de la lumière et del'image (Catherine Pamart), Alexandre Fernandez s'exprime avec son corps : engestes, en mime, en images. Il traduit la complexité du corps déplacé, libèrela parole éteinte. Une telle thématique touche évidemment d'autres êtresau-delà de sa personne. Ceux, issus d'autres cultures qui ont vécu le mêmedéracinement. Artiste engagé, donc, c'est après avoir relu « La Misère du monde» de Césaire, qu'Alexandre Fernandez a ressenti le besoin de réécouter le récitde l'exil de ses parents de Tanger pour le nord de la France, que son pèreavait enregistré sur cassette.

Spectacle très visuel,réalisé avec talent et une grande économie de moyens, les images tiennent ducinéma expressionniste allemand, de certains tableaux surréalistes aussi. Cetartiste a composé une trilogie sur ce thème dont certains épisodes sontaccompagnés d'un événement rencontres, débats avec des spécialistes et pourélargir le sujet.

Annie Hennequin

Diario de Cadiz
Janvier 2005
Après l'arrêt prolongé des festivités de fin d'année, le théâtre revient à Cadiz avec la 1ére Édition du Cycle Nouvelles Tendances dans la salle Central Lechera. Un public peu nombreux assistait à ce premier rendez-vous. Évidemment ce peu d'intérêt pour les nouvelles formes alternatives scéniques n'est pas l'apanage de Cadix. Alexandre Fernandez est rattaché à l'espace avant-gardiste sévillan Endanza, qui, après plusieurs années d'activités guerrières, vient d'annoncer sa fermeture d'ici quelques mois. Assurément, les temps ne sont pas favorables au lyrisme moderne (…) La proposition d'Alexandre Fernandez ne manque pas d'intérêt, car personne ne peut remettre en cause la rigueur qui transparaît dans la mise en scène, à mi-chemin entre le théâtre et la danse. Basée sur la gestualité - il n'y a qu'un seul moment de prise de paroles - le comédien-danseur réalise une véritable performance physique et parvient ainsi à susciter une étrange tension tout au long du spectacle, captant totalement l'attention du public.

 

El Giraldillo
Novembre 2004
Parmi les artistes qui se sont donnés rendez vous à l'occasion de ce Mes de Danza 11 (...), Alexandre Fernandez se démarque tout particulièrement par son implication et son travail autour du thème de l'immigration.

 

Andalucia 24 horas
Novembre 2004
La salle Endanza accueille la premiere de la creation «solosoliloque»
Ce jeudi 11 novembre, la salle Endanza accueille la première de la création « SOLOSOLILOQUE » de l'artiste français Alexandre Fernandez, qui aborde, avec une interprétation très originale et intime, un sujet aussi important qu'est l'immigration au sein de la société espagnole. Cette pièce a été crée dans le cadre de la résidence artistique de l'auteur dans la salle Endanza de Séville, avec comme fil conducteur la thématique de l'immigration. L'auteur définit cette pièce comme une volonté d'aller au-delà des préjugés qui considèrent l'immigration comme un problème et tente de mettre l'accent sur le fait que l'immigration est une source de richesse.

 

El Diario Malaga
le 20 Octobre 2004
Le festival « Mes de Danza » n'oublie pas non plus son engagement avec la société dans laquelle nous vivons et tente d'encourager différentes valeurs et visions artistiques. Parmi ceux-ci, l'on peut remarquer Alexandre Fernandez (France), artiste engagé, travaillant et s'impliquant avec le théme de l'immigration et Rui Horta (Portugal)... (...)

 

Metro directo
le 29 Octobre 2004
danse et immigration
(...) en plus de ces espaces ouverts, la danse sera également présente dans les salles et théâtres de la ville durant le Mes de Danza ; « SOLOSOLILOQUE », est l'une des pièces qui, dans ce cycle, sera présentée pour la première fois les 11 et 12 Novembre dans la salle Endanza. Avec ce solo, Alexandre Fernandez offre une lecture très personnelle sur l'immigration. L'interprête remémore, à travers les mouvements de son corps, l'exil de ses parents, ainsi que la lutte des immigrants sans papiers qui tentent de traverser coûte que coûte le Détroit de Gibraltar.

 

El Mundo
le 28 Octobre 2004
La onzième édition du festival Mes de Danza, initiative de l'association La Espiral, présente la première de la création chorégraphique « SOLOSOLILOQUE », un regard critique sur l'immigration par Alexandre Fernandez, (les 11 et 12, salle Endanza) (...)

 

El Correo
le 28 Octobre 2004
Tout au long de cette onzième édition de l'événement culturel « Mes de Danza », le public pourra assister à 12 premières dans la ville de Séville, ainsi qu'à deux premières de nouvelles créations. Ces dernières seront l'œuvre du Français Alexandre Fernandez, qui présentera une pièce issue d'une réflexion sur la thématique de l'immigration sur laquelle il a travaillé durant sa résidence artistique au sein de la salle Endanza à Séville.

« Il est à mon avis certain que tout art est investi par les puissances refoulées d'une enfance… La création artistique est l'exemple le plus accompli de ce qu'est une sublimation des désirs inconscients. C'est la raison pour laquelle le grand art peut être à la fois provoquant, transgressif, et universel. La subjectivité humaine reconnait en lui la force irrésistible des traces cachées des désirs… Il éprouve dans cette reconnaissance un trouble suspect en même temps qu'une admiration rationnelle. C'est ce mélange que nous appelons le sentiment du Beau. » Alain Badiou, Éloge du théâtre, 2013.

"Le divertissement généralisé"

Nous vivons sous le règne de la banalisation par l’effet de la consommation, sous le régime de l’aliénation des individus par l’effet du divertissement généralisé d’une forme d’étourdissement par lequel les individus sont siphonnés. lire la suite